Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


dimanche 22 décembre 2013

Athènes vivante



Dans cette ville déjà connue pour ses principales attractions touristiques, il s'agissait d'aller un peu plus loin, au delà des chemins touristiques. Pas question non plus de faire abstraction de la situation économique gravissime du pays, qui ne peut pas être sans conséquence pour sa population, y inclus celle vivant dans sa Capitale.

On n'a pas été déçu. La protestation est partout, et nombre d'endroits furent visités dans le bourdonnement des hélicoptères de la police et de l'armée. D'autant que l'ennemi européen, le Ministre allemand des Finances, faisait son tour aussi, sans doute pour se convaincre, et surtout la population allemande, que la Grèce vaut encore la peine de tant de peine. Il semble que la visite fut concluante, au prix de plonger la ville en état de siège. Drôle d'ambiance.

Les grandes artères, stigmatisées par la situation économique, envahies par les bureaux de voyage bon marché vers les autres pays des Balkans,  les marchands d'or et les sacs d'ordures ménagères non collectés - en plein juillet - furent dûment arpentées. Heureusement, cette ville a beaucoup à offrir, comme les refuges que sont l'Olympeion d'Hadrien et le Lycabète, l'autre promontoire d'Athènes, vierge celui là de tout monument important, comme un défi lancé à l'Acropole, surchargée de pierres... et de visiteurs.


Les autres pages consacrées à Athènes :
L'Acropole (novembre 2010)
Le Musée Byzantin (2013)
Athènes : protestation 2013




samedi 7 décembre 2013

Mise à jour de la sélection des images 2013




Ajout des images de la fin du printemps et de l'été : St Germain, Nimes, Orange, Athènes, Koroni, Vasilitsi plus quelques autres beaux endroits plus... Venise, en prime... Ouf ! Et il reste l'automne à publier. On n'en vous en dira pas plus.





samedi 23 novembre 2013

Pêcheur de perles musicales (24) : Voilà ce que l'Amour fait - Bach - Sieht, was die Liebe tut (Cantate BWV 85)

Se poser de temps en temps pour écouter quelques cantates. Pourquoi pas, si exotique que cela puisse paraître.

Et l'on se souviendra que le grand Bach râlait beaucoup contre cet exercice obligé et alimentaire : en produire une par dimanche. Un vrai calvaire. Et puis ces chanteurs et ces musiciens qui n'étaient jamais à la hauteur...

Mais que reste-il de tout cela quand on rencontre cette perle ?


Seht, was die Liebe tut.
Mein Jesus hält in guter Hut
Die Seinen feste eingeschlossen
Und hat am Kreuzesstamm vergossen
Für sie sein teures Blut.

Voici ce que l'amour fait.
Mon Jésus laisse sous bonne garde
Les siens solidement enfermés
Et a versé sur le bois de la croix
Son précieux sang pour eux.

Cantate BWV 85 "Ich bon ein guter Hirt" (je suis un bon berger), Netherlands Bach Collegium, Holland Boys Choir


samedi 16 novembre 2013

Sagas scandinaves : vive Luther !



La fin de la lecture de la trilogie suédoise Millenium de Stieg Larson, la fin également de la saison 3 de la série danoise Borgen (le Château) nous rapprochent d'un seul coup de la lointaine Scandinavie.

Lointaine au sens politique bien évidemment plus que dans la géographie. Nous sommes dans une Europe luthérienne habitée par un rêve vertueux de transparence et de respect de la personne humaine, et dont la vie collective est faite de recherche de compromis, de tours de table, de débats publics largement ouverts à toutes les composantes de la société. Bref, tout l'opposé  de la très latine et très catholique France.

Et pourtant, les défis sont les mêmes : héritage colonial, diversification de la population - d'autant plus évidente que ces peuples sont longtemps restés entre eux par leur géographie, affaiblissement des valeurs collectives, difficultés économiques, remise en cause des systèmes sociaux, montée des populismes...

Millenium, dans le genre du roman policier, expose une certaine face cachée de la Suède, qui fait d'autant plus scandale qu'elle contredit l'image même que les Suédois ont forgé de leur propre société. Borgen, dans le genre de la Chronique politique du Danemark, fascine par sa peinture des mœurs politiques à la scandinave, qui, à partir des mêmes gageures, trouvent des solutions pour les surmonter bien différentes, et combien plus séduisantes. A cet égard, les monarchies scandinaves sont bien plus républicaines que notre république monarchique.

Même s'il ne faut pas être trop dupe : la France n'est ni le Danemark ni la Suède, et on ne cultivera aucune nostalgie des gouvernements de marchands de tapis des 3° et 4° Républiques, dont certains ne passaient pas la journée. 



Mais, dans les deux genres, les questions fondamentales sont illustrées, exposées, détaillées : qu'est-ce qui autorise un être humain à exercer son pouvoir sur les autres ? A quelles conditions ? Cet exercice peut-il être vertueux ? Quelle est la frontière entre la personnalité privée et le personnage public ? Comment l'information de la population doit elle s'organiser ? Qu'est ce qui peut maintenir le vouloir vivre ensemble dans un ensemble humain ? A contraire, qu'est ce qui peut le menacer, y inclus dans le comportement des dirigeants ?

29 heures pour les 3 saisons existantes de Borgen, quelques 2 400 pages passionnantes pour la trilogie Millenium, sont une bonne mesure pour les explorer, et énoncer quelques réponses. Vive Luther.


lundi 21 octobre 2013

Athènes, fille aînée de Byzance



La glorieuse antiquité grecque, dont on visite les vestiges à Athènes, ne doit pas masquer le fait que la Grèce s'est aussi trouvée, pendant un millénaire complet, au cœur de l'Empire Byzantin. En clair, du développement du Christianisme côté oriental.

Le Musée byzantin et chrétien d'Athènes rend compte de cette histoire fabuleuse, alors que le Christianisme n'était pas encore en concurrence avec l'Islam, et que les fondamentaux de la religion chrétienne, dans sa version orthodoxe, s'inventaient. Et l'on apprend par exemple que Constantinople, la Ville de Constantin, Empereur d'Orient,devenue Istanbul, ne fut islamisée qu'au quinzième siècle. Si tard.

Ce musée a été rénové complètement et agrandi en 2004 et 2010, grâce à pas mal d'Euros européens, mais aussi sans doute de quelques roubles - solidarité orthodoxe oblige. Ouf il était temps : la crise grecque ne permettrait plus de telles réalisations, à l'évidence.

Mais quelle réussite ! Des espaces clairs, magnifiquement agencés, mettant en valeur un immense et fabuleux choix d'objets de toute catégorie. Relevons, parmi tant de choses, la signature originale d'un empereur d'orient. Mais aussi des bas reliefs des tous premiers siècles du christianisme représentant la scène de la nativité telle que nous la connaissons encore : la crèche, le bœuf, l'âne. Étonnante permanence de la représentation religieuse.

Et tant d'autres choses.

Malheureusement, comme l'indiquent les images - sans trucage aucun - ce musée est vide de visiteurs. On ne vient manifestement pas à Athènes pour visiter Byzance... et pourtant !




samedi 12 octobre 2013

"La plus belle muraille de mon royaume"



"C'est la plus belle muraille de mon royaume" a dit Louis XIV du fond de scène du théâtre antique d'Orange la Romaine.

Bel hommage. Toujours debout, il est désormais inscrit au patrimoine mondial. Ce lieu est fascinant, sortant de vingt siècles d'histoire, reléguant nos cathédrales au rang d'édifices modernes. Il nous met sous les yeux l'art de vivre "à la Romaine" dans la Province proche annexée par l'Empire.

La totalité de la population du secteur pouvait à l'époque tenir dans l'amphithéâtre, de ses élites jusqu'aux parias et aux plus modestes. Et tous regardaient le même spectacle, même si des fossés infranchissables  et des cheminements bien distincts empêchaient les catégories sociales de se rencontrer au spectacle : il ne faut pas exagérer quand même ! Mais tout le monde était bien là. A sa mesure, le Théâtre antique a contribué à cimenter l'Empire en partageant auprès de tous sa culture.

Le Théâtre antique n'a pratiquement jamais perdu sa vocation, même si le moyen-âge chrétien, prude et obscurantiste l'avait délaissé. Au moins ne l'a-t-il pas détruit.

Pour autant, les générations d'incompétences qui se sont succédées à la direction de la Ville d'Orange, ravageant son urbanisme au passage, n'ont jamais cru bon de le protéger du trafic automobile qui l'assiège encore tous les jours, vingt siècles après.






mardi 8 octobre 2013

Gard 2013




La visite de cette année dans ce département connu de très longue date fut placée tout particulièrement sous le signe de l'eau, à la faveur des nouveaux aménagements urbains du centre ville de Nîmes, mais aussi d'une nouvelle visite - obligatoire et rituelle - aux jardins de la Fontaine, un des plus beaux endroits du Monde sans doute aucun. Et puis le Pont du Gard, enfin revu pour goûter - avec intérêt - l'installation du parcours de visite et du musée ad hoc, qui vaut une belle et minutieuse visite. 

Et puis Goudargues, où l'eau est partout.

Le Gard a tant à offrir. Et encore restait-il, de surcroît et comme superfétatoire pour cette fois, l'ambiance de la féria... Ouf, quel concentré !






vendredi 13 septembre 2013

St Germain, enfin.




Visite royale que celle de St Germain. C'est d'abord le lieu de naissance de Louis XIV, qui aimait y séjourner avec toute sa cour, son château, son parc dessiné par André Le Nôtre.

Et comme  rien n'était trop beau ni trop grand, la grande terrasse surplombant toute l'Ile de France ne fait pas moins de... 2 kilomètres.

St Germain c'est aussi le Musée National d'Archéologie, bel établissement impeccablement didactique rempli des trésors de l'histoire de notre vieux, très vieux pays. 

Une belle visite, inscrite sur l'agenda depuis... des dizaines d'années et enfin réalisée, visite des toits du château inopinée mais saisie au vol, en prime.




dimanche 11 août 2013

Kal Gajoum ou le reflet synthétique







Kal Gajoum est libanais. Il date sa première exposition de 1983, même s'il n'était pas bien vieux à l'époque : 15 ans.

Son parcours international commence une dizaine d'années plus tard, au Canada, à Hawaï, à Malte. Il y a sans doute des raisons ou des rencontres qui expliquent ces lieux. Mais rien en France, jamais, alors qu'il a fait une partie de sa formation à Paris semble-t-il, et qu'il a fait de l'espace parisien un sujet de prédilection. Comprenne qui pourra. 

Il faudra donc surveiller le beau jour où la France saura l'accueillir.

Evidemment, sa peinture n'est pas du gout des galeristes ou de l'Establishement de l'art moderne français, pétri de snobisme, qui doit trouver sa peinture trop "décorative", trop "facile" et pas assez provoquante, un peu à l'image de ce que l'on avait suggéré un jour pour Vettriano.

N'importe, on aime ce travail au couteau dans l'épaisseur, les perspectives habillées de couleurs collées ensemble, les cieux habitées et ces reflets synthétiques improbables qui fondent à eux seuls chacune des toiles. 

Kal Gajoum : à surveiller. Ne pas manquer son site internet très complet.









mercredi 31 juillet 2013

Escale au Pays des Dieux (1) : le bleu, le blanc



Du bleu, du bleu, du bleu et du blanc. Le pays des Dieux est photogénique. Mais il a bien fallu en revenir