Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


samedi 20 février 2016

Noir destin


"Constellation de la douleur", oeuvre de Christian Lapie, qu'il fallait regarder de plus près. C'est fait. Sur ce chemin des Dames où tant et tant y sont morts.

Ecoutez-moi, Tirailleurs sénégalais, dans la solitude de
   la terre noire et de la mort
Dans votre solitude sans yeux sans oreilles, plus que
  dans ma peau sombre au fond de la Province
Sans même la chaleur de vos camarades couchés tout
  contre vous, comme jadis dans la tranchée jadis dans
  les palabres du village
Ecoutez-moi, Tirailleurs à la peau noire, bien que sans
  oreilles et sans yeux dans votre triple enceinte de nuit.

(Léopold Sédar Senghor, Aux Tirailleurs sénégalais morts pour la France, 1938)




dimanche 7 février 2016

L'Eclusée (suite)



Trouvée par internet et achetée, cette gravure originale de 1889 d'après "L'Eclusée", présentée cette année là au Salon des artistes français par Ferdinand Gueldry


samedi 30 janvier 2016

L'Eclusée


Grande toile, mais peut-être parmi de celles qu'on regarde le moins. C'est que les naturalistes ne peuvent rivaliser avec les impressionnistes. Peut-être un juste retour des choses : car ce sont bien les naturalistes qui étaient à la mode pour leurs contemporains. Van Gogh n'a que vendu une seule toile alors qu'il n'en produit 80 pendant les 70 jours qu'il a passé à Auvers sur Oise. Et Ferdinand Gueldry exposait encore en 1933, alors que Picasso et Monet exposaient aussi déjà. Mais Gueldry n'a même pas de page "Wikipédia". Sic transit.

Passons : cette toile a arrêté le visiteur. Evidemment l'atavisme familial fluvial y est quelque chose. Voici donc l'éclusée "avalante", c'est à dire descendante vers l'aval.  Gueldry aime les scènes de canotage et autres. Cette toile ouvre une perspective bien travaillée : le fond de l'écluse l'impose.

Au delà, nous sommes sans doute un des dimanches de l'été d'une des années 1880 - le tableau a été présenté en 1889. Sportifs et promeneurs se mêlent dans la douceur de l'après-midi. Ce que l'on appelle une "promenade démocratique", apanage d'un pays apaisé et pacifique, fait rare sur la planète, à l'époque comme maintenant. Le tableau est visible au Musée des Beaux-Arts de Reims.

dimanche 17 janvier 2016

Sélection des images 2015 : bouclage





La sélection d'images pour l'année 2015 présente un programme réfléchi et moins spontané que les autres années. Les lieux, pour la plupart d'entre eux, étaient en effet prémédités, pour une raison ou pour autre. 

Mais il faut s'inventer de temps en temps un programme de visites à partir de ses curiosités et intérêts : à défaut, la frustration viendrait trop forte... comme un engagement pris avec soi-même, mais qu'on ne suivrait jamais.

Ainsi, 2015 a permis de visiter Bergues et Dunkerque, totalement inconnus mais pourtant proches, le vieux Bordeaux, jusqu'ici ignoré, la corderie de Rochefort, ce morceau du XVII° siècle tombé au milieu du XXI°,  les Ardennes méconnues, richissimes d'histoire,  l'Abbaye d'Ourscamp, lieu cistercien très important, très proche, mais jamais vu, le tout nouvel auditorium de la Maison de la Radio si attendu...

Malgré le peu d'attrait pour le tourisme guerrier, le centenaire de la première guerre mondiale ne peut ignorer le regard porté sur ses innombrables traces, de plus près et en proximité, comme par devoir du citoyen habitant de ces régions ravagées.

Ajoutons quelques images d'opportunité ainsi que quelques étapes rémoises stockées sur la liste personnelle imaginaire : la synagogue et la villa Demoiselle.

Enfin les étapes plus lointaines : un séjour à Stockholm, remarquable à tout point, et les empreintes canadiennes déjà connues et amies et désormais plus sélectives.





   

vendredi 1 janvier 2016

dimanche 20 décembre 2015

Villa Demoiselle




La Villa Demoiselle est enfin visitée, à l'occasion d'une exposition consacrée à Henri Vasnier esthète autant que commerçant. Autant dire, en Champagne, richissime. Mais l'argent n'achète pas que le goût, tant pour la toute petite sélection proposée de sa collection que pour la Villa Demoiselle, rénovée en 2009. Bien tard, puisqu'elle a failli disparaître à force de dégradations, dont les Rémois ont été si longtemps les témoins.

Mais tant mieux si les maisons Vranken-Pommery ont au final décidé de distraire un (petit) pourcentage de leurs bénéfices pour que chacun d'en profiter. En prenant le temps, comme une coupe de Champagne.

La Villa Demoiselle écrit-on sur place qu'elle mélange l'art nouveau et l'art déco. On pourra comparaître sans problème avec cet autre joyau qu'est la Villa Majorelle, à Nancy, qui, elle, est 100% art nouveau. 

Il reste une visite exceptionnelle, le lieu étant de surcroît heureusement vidé de visiteurs par les premiers achats des fêtes de fin d'année.

Enfin, la Villa Demoiselle montre que l'art du début du XX° siècle est désormais reconnaît. A ce titre, Nancy et Reims - notamment - y gagnent une nouvelle légitimité historique et artistique.





jeudi 5 novembre 2015

Vignes d'or

Quelques images, comme pour se souvenir de ces vignes d'or qui profitent encore de ce 5 novembre...