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mercredi 16 août 2023

Dijon, Le beau Musée des Ducs

 




Quelle histoire, que celle de la Bourgogne, toujours singulière dans ses choix, ses parti pris et sa diplomatie du temps où elle maîtrisait totalement son gouvernement, jusqu'au 4 juin 1595... date à laquelle le Roi de France de l'époque  prenait possession de son territoire.

Mais il reste toutes ces collections, de toutes les époques et à l'intérieur même du Palais des Etats de Bourgogne et Palais des Ducs, actuellement aussi Hôtel de Ville.

Le Musée a été rénové et rouvert en 2019. C'est un must à Dijon, évidemment.




samedi 5 août 2023

Une visite du Musée de Picardie

Tout beau, tout rénové... Voici un beau musée de Picardie, qui valorise toutes ses collections, très diverses et qui soigne aussi ses visiteurs en lui dédiant un bel espace de repos, ce qui est exceptionnel.

Les collections ont été constituées pour l'essentiel au XIX° siècle à partir de dotation de l'Etat (notamment du Musée du Louvre)... Pas de pillage révolutionnaire donc, apparemment. 

La collection d'antiquités égyptiennes - qui vaut le coup d'œil - et les peintures nombreuses du XVIII° et XIX° siècle constituent l'armature du Musée. 

C'est à Amiens bien sûr.





samedi 2 avril 2022

Lieux singuliers (9) : le Palais de la Porte Dorée



 Le Palais de la Porte Dorée - c'est son nom officiel - est à la marge : marge de Paris, au bord du Bois de Vincennes et comme en marge de la République, comme on le verra. Comme s'il n'était pas si facile d'assumer sa construction et, ensuite, sa non-démolition.

Il a été construit entre 1928 et 1931 à l'occasion de l'exposition coloniale internationale qui s'est tenue du  6 mai au 15 novembre 1931. C'est tout ce qui reste d'ailleurs de cette exposition, qui fut la dernière du genre. Les premières en France s'étaient tenues à Lyon et à Rouen en 1894 et 1896 respectivement, soit presque 40 ans plus tôt. 

Le Palais de la Porte Dorée ouvrait l'exposition coloniale qui occupait une partie du bois de Vincennes avec de multiples "pavillons" mettant en valeur l'héritage colonial et le folklore des "colonies". On sait ce qu'il en fut  quelques décennies après.

L'exposition fut un grand succès populaire : 8 millions de visiteurs. Mais on mentionnera les quelques opposants courageux : le parti communiste d'abord - qui ne s'est pas trompé sur tout historiquement - et les surréalistes, Breton en tête. On ajoutera Eluard, Char et Léon Blum, alors que son parti y était favorable.

Et dans la même période, de l'autre côté de Paris, au jardin d'acclimatation du Bois de Boulogne, on organisait le dernier zoo humain - pardon, le "jardin ethnologique" - juste à côté du jardin zoologique. On n'a pas osé continuer plus longtemps cette ignominie - au moins en France.

Manifestement, en 1931, on était au début de la fin du bon temps des colonies.

Ironie du sort, parmi les grands sponsors de l'exposition coloniale, on trouve la Brasserie alsacienne Chez Jenny, qui fut une des cantines du Front National. Chez Jenny a disparu en 2020. Sic transit.

Quant au Palais de la Porte Dorée, la République a eu du mal à lui assigner une dénomination claire et fixe : il fut «musée des Colonies», puis «musée des colonies et de la France extérieure», puis «musée de la France d’outre-mer», puis «musée des Arts africains et océaniens», et enfin «musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie » avant de déménager ses collections au Musée du quai Branly en 2003.

Enfin, en 2007, il est devenu Musée de l'Histoire de l'immigration. On peut comprendre pourquoi. Mais ses collections ne seront visibles à nouveau en 2023 après une nouvelle organisation. Entre temps, le musée propose des expositions de grande qualité, dont la dernière porte sur Picasso, mais comme étranger. Beau travail. 

L'aquarium tropical du sous-sol, qui vaut une visite, existe depuis le début.

Il reste ce bijou architectural de l'Art déco qu'est le Palais de la Porte Dorée.

Juste en face, on trouve le Monument à la Mission Marchand, érigé quelques années après, dans le même style. Expédition avortée en 1898, elle cherchait les sources du Nil.

Vers les images

vendredi 31 décembre 2021

Vœux personnels officiels pour l'année 2022

 Voici les vœux personnels officiels pour l'année 2022

Official personal greetings for the year 2022



Et pour ceux qui les auraient ratés, voici les vœux pour les années précédentes
And for those who missed them, the greetings for the last years are here

lundi 25 octobre 2021

Lieux singuliers (6) : Charleville-Mézières pendant le Festival mondial des Théâtres de Marionnettes


 Entre la Place Ducale, sortie intacte par miracle du premier XVII° siècle, le remarquable Musée de l'Ardenne, l'ancien Moulin qui enjambe la Meuse, maintenant Musée Rimbaud et la maison familiale du poète à quelques mètres de là, et qu'on peut maintenant visiter, Charleville-Mézières vaut une visite sans problème. Et si on y ajoute les trésors de tous les siècles de la vallée de la Meuse ainsi que Sedan, principauté protestante jusqu'au 1642, son énorme Château et la Belgique toute proche, le voyage vaut la peine.

Mais Charleville-Mézières devient un vrai lieu singulier lors du Festival mondial des Théâtres de Marionnettes.

Les magnifiques pierres blondes du centre-ville y forment une espèce de fond de scène pour tous les spectacles et animations qui prennent place sur l'espace public, devenu piéton en grande partie. Tous les publics et toutes les compagnies du monde entier sont là, dans une convivialité incroyable : les marionnettes rapprochent manifestement les êtres humains, quels que soient leurs âges.

Le festival a lieu tous les deux ans en septembre. Le prochain aura lieu en 2023. Ce sera la 22° édition.

Les images sont ici


lundi 21 décembre 2020

La sélection des images 2020

 





Malgré les deux grands confinements inouïs provoqués par l'épidémie de Coronavirus qui frappe toute la planète - bienvenue dans l'avenir - malgré les contraintes fortes qui y sont liées, une sélection acceptable a pu être assemblée, s'organisant autour de grandes "virées" vers le sud, au sud-ouest et au sud-est, avec les inévitables étapes sur le trajet.

Mais l'étranger est absent, par la force des choses. Ce doit être la première fois.

Cette quasi-obligation de rester à l'intérieur des frontières nationales a permis toutefois quelques visites inscrites il y a longtemps sans pouvoir les réaliser jusqu'ici - toujours essayer de transformer les inconvénients en avantages, non ?

On verra donc de nombreux hauts lieux de Picardie : La Fère, Noyon, Belleau, Saint Michel en Thiérache, Hirson, Noircourt, Chauny, Tergnier et la partie ouest du Chemin des Dames. Tout ça, c'est fait ! 😀

De même, côté champardennais, quelques lacunes impardonnables proches ont été comblées : Le Massif de Saint Thierry, Orbais l'Abbaye, Mondement, Sézanne, Cormicy, la vénérable et bien nommée Abbaye Notre Dame du Reclus à Talus Saint Prix dans la Marne, puis  Fumay, Revin, Givet dans les Ardennes françaises.

Idem sur les grands trajets : les étapes que sont le très beau Musée des Beaux-Arts d'Orléans et la Maison de George Sand à Nohant ont enfin trouvé leur place dans l'agenda.

Pour le reste, de nouveaux lieux ont été découverts : Périgueux, Bergerac en Dordogne, et Agen, Villeneuve sur Lot, Penne d'Agenais dans le Lot et Garonne en notant la belle et ancienne entreprise Latour-Marliac au Temple sur Lot, une référence mondiale pour la production et la commercialisation de fleurs aquatiques. Les nymphéas de Monet y sont nés.

Dans la même façon, on a visité quelques hauts lieux des Cévennes : Marvejols en Lozère, Le Musée du Désert à Mialet et la Maison rouge à Saint Jean du Gard dans le Gard.

Deux mentions particulières pour ces deux musées qui valent largement le temps et l'éloignement, témoignant du cœur de l'identité cévenole : le protestantisme pour le Musée du Désert - le bien nommé aussi - et la production de soie pour la Maison rouge, ancien bâtiment industriel dédié à l'activité, transformé magnifiquement en Musée des Vallées cévenoles par le Département. 

On a retrouvé Bordeaux et la magnifique Nîmes, qui n'en finit pas de se reconstruire sur elle-même et de proposer au visiteur de formidables expériences dans des genres très différents. D'un côté le nouveau Musée de la Romanité, qui présente enfin l'héritage romain de la ville à la hauteur de sa richesse, et de l'autre côté, les innombrables fresques murales du quartier Gambetta. Quelle belle et inédite surprise, que la culture "Underground" puisse afficher ici ses couleurs sur tant de mètres carrés ! 

On a retrouvé enfin Collobrières : un endroit connu qu'on avait noté de réinscrire sur le carnet de voyage, au cœur du Massif des Maures. On y a retrouvé une vie méditerranéenne assez crédible et relativement paisible, côté forêt. C'était aussi la possibilité de revoir Toulon tout proche, en ajoutant cette fois sur la liste des visites le Musée national de la Marine, un must du genre, situé au cœur de la Capitainerie avec vue sur le porte avion Charles de Gaulle et les grands ferrys. 

Autant de passeports virtuels pour l'ailleurs, mais pour l'heure trop souvent à quai. 

Vers les images




dimanche 4 août 2019

Sélection 2019 (première édition)





Voici la première sélection d'images pour l'année 2019.

Toujours de l'inédit, mais pour l'heure franco-français mais pour autant intéressant et stimulant.

Pour la première fois, le Périgord trouve sa place dans les images, côté "noir"... Une espèce d'Eden terrestre qui valut deux voyages pour tenter d'approcher les quelques kilomètres carrés qui en étaient l'objectif. La densité patrimoniale, (pré)historique et gastronomique fut sous-estimée malgré les guides et les avertissements des familiers du pays... Toutefois, pour le deuxième séjour, ce paradis tangenta la chaleur de l'enfer, compte tenu de la canicule inouïe envoyée par le Sahara, redoublée par l'éloignement de toute masse liquide notable...

On trouve au passage quelques étapes intéressantes jalonnant la route du Sud : les familières silhouettes des bords de l'Yonne et de la mythique abbatiale de Pontigny ; Vierzon, dont l'hôtel de ville et ses alentours sont un pur conservatoire "Art Déco" et Valencay - un des rares chateaux de la Loire visité jusqu'ici - magnifiquement conservé, résidence dynastique des Talleyrand dont on peut même visiter la cave et les cuisines, ce qui est assez exceptionnel, les lieux "communs" étant en général clos au visiteur

Mais il fallait bien ça pour souligner la légendaire passion pour les choses de la table du dernier Talleyrand connu, ayant trahi parallèlement à peu près tous les régimes politiques de la monarchie absolue jusqu'à la deuxième Restauration - et on sait qu'il y en a eu dans la période ! Fidélité très sélective... d'abord pour l'essentiel de l'essentiel : la  bonne bouffe.

Puis la Somme - terra incognita pourtant si proche - qui fut terre d'exil climatique : Peronne, Corbie, Amiens... les énormes et impavides Mémoriaux du Commonwealth ayant ajouté au début du XX° siècle un couche historique déjà fortement épaisse sur ces terres. Nous sommes dans la très vieille France, qui n'a pas cessé de se construire et de se reconstruire depuis les anciens celtes. Il faudra revenir, et sans doute plusieurs fois. 

Ne serait-ce que pour s'étonner encore et encore de ce vrai miracle qu'est le cours de la Somme : jamais canalisé, jamais bétonné, jamais urbanisé... anarchique, débordant, authentique et végétal...

Saint Quentin en fut déjà une prémisse picarde, visitée dans la liesse populaire de la manifestation principale de la cité : les fêtes du Bouffon. Là encore, la date du 10 août 1557 - massacre des habitants par les Espagnols et leurs alliés - est marquée dans les monuments et dans les mémoires tout autant que les batailles des guerres mondiales... Vieille France, terres de longue mémoire.

La première Guerre revient encore et encore avec les images prises en marge du spectacle "Son et Lumière" proposé depuis 1996 au public à Verdun... parfaitement rodé et sacrément efficace, côté scène comme côté coulisses. 

On retiendra aussi une ville hospitalière, bien équipée, bien animée et bien valorisée alors que l'on attendait plutôt une cité moribonde, réléguée au fond du nord-meusien, compte tenu de l'éloignement des métropoles. Voici donc la deuxième victoire de Verdun.

Quant à Marseille, lumineuse comme un mois février méditerranéen, elle eut un reportage rien que pour elle en son temps.







dimanche 24 juillet 2016

Anvers




Si l'on aime les endroits empilant plusieurs cultures, plusieurs frontières, plusieurs époques, il faut passer un peu de temps à Anvers.

Le temps de retrouver les traces de toutes ces strates historiques qui se sont sédimentées avant la création de la Belgique, en 1830, donc tout récemment à l'échelle de l'histoire de l"Europe. 

Hollande, France, Espagne, Autriche, Allemagne, Grande Bretagne, à un moment où à un autre, ont planté l'un ou l'autre un drapeau ou un pied en terre anversoise, ajoutant l'activité portuaire ancestrale, largement ouverte sur le monde entier.

Alors où est l'identité d'Anvers ? Et bien : elle est anversoise, d'abord et essentielle.

Commerçante, opulente, jeune, dynamique, ouverte...  Telle qu'elle apparaît, sans voir - et même sans y croire - les si hauts scores de l'extrême droite flamande là-bas.

Deux endroits particuliers retiennent la curiosité et l'intérêt du visiteur : la gare et le "MAS"

La gare est celle d'une ville richissime, inaugurée en 1836. Ce palais ferroviaire veut impressionner l'arrivant, à ce point que les mariés s'y font photographier.

Quant au "MAS", Museum aan de Stroom ("Musée sur le cours d'eau", littéralement), il fut inauguré le 14 mai 2011. Il constituait le terme principal du voyage, coïncidant avec son cinquième anniversaire.

Le MAS et le quartier du port, où il se trouve, valent un voyage. 

Le bâtiment d'abord est architecturalement passionnant. Le projet qui l'abrite est également unique, regroupant collections historiques et ethnologiques de la Ville, expositions permanentes ou spéciales : de quoi y passer une bonne journée...

Mais le quartier du port, alentours, présente une belle rénovation urbaine manifestement réussie, le MAS étant son point crucial.

Malheureusement, la collection de peintures flamandes ne pourra pas être visible avant 2019, le musée des beaux arts étant en rénovation depuis... septembre 2011 ! Une nouvelle occasion de retrouver Anvers.








samedi 20 février 2016

Noir destin


"Constellation de la douleur", oeuvre de Christian Lapie, qu'il fallait regarder de plus près. C'est fait. Sur ce chemin des Dames où tant et tant y sont morts.

Ecoutez-moi, Tirailleurs sénégalais, dans la solitude de
   la terre noire et de la mort
Dans votre solitude sans yeux sans oreilles, plus que
  dans ma peau sombre au fond de la Province
Sans même la chaleur de vos camarades couchés tout
  contre vous, comme jadis dans la tranchée jadis dans
  les palabres du village
Ecoutez-moi, Tirailleurs à la peau noire, bien que sans
  oreilles et sans yeux dans votre triple enceinte de nuit.

(Léopold Sédar Senghor, Aux Tirailleurs sénégalais morts pour la France, 1938)




dimanche 20 décembre 2015

Villa Demoiselle




La Villa Demoiselle est enfin visitée, à l'occasion d'une exposition consacrée à Henri Vasnier esthète autant que commerçant. Autant dire, en Champagne, richissime. Mais l'argent n'achète pas que le goût, tant pour la toute petite sélection proposée de sa collection que pour la Villa Demoiselle, rénovée en 2009. Bien tard, puisqu'elle a failli disparaître à force de dégradations, dont les Rémois ont été si longtemps les témoins.

Mais tant mieux si les maisons Vranken-Pommery ont au final décidé de distraire un (petit) pourcentage de leurs bénéfices pour que chacun d'en profiter. En prenant le temps, comme une coupe de Champagne.

La Villa Demoiselle écrit-on sur place qu'elle mélange l'art nouveau et l'art déco. On pourra comparaître sans problème avec cet autre joyau qu'est la Villa Majorelle, à Nancy, qui, elle, est 100% art nouveau. 

Il reste une visite exceptionnelle, le lieu étant de surcroît heureusement vidé de visiteurs par les premiers achats des fêtes de fin d'année.

Enfin, la Villa Demoiselle montre que l'art du début du XX° siècle est désormais reconnaît. A ce titre, Nancy et Reims - notamment - y gagnent une nouvelle légitimité historique et artistique.





dimanche 1 novembre 2015

Les Fantômes et le Monument de la 42° Division US





A l'approche de cette étonnante Toussaint, les traces de cette épouvante boucherie se continuent de visite en visite... L'insondable et criminelle crétinerie des gouvernants et hauts gradés de la première guerre mondiale ne peut qu’écœurer le contemporain, cent années après. Nausée.

Les liens se trouvent sur la page : 

La page des Fantômes et du Monument de la 42° Division US

Ce message est le 500° du Blog. C'est de manière fortuite qu'il porte sur la page des "Fantômes". Hommage sans doute malgré tout.  Le blog a été ouvert le 22 juillet 2007, il y a un peu plus de 8 ans et il a accueilli 157 532 visites. Un message particulier décortiquera les statistiques.










mardi 6 janvier 2015

Belle Haute-Marne




Qu'ils sont beaux les paysages de ce département... Qu'il est désert aussi, dans la vallée de la Blaise où l'on était, comme partout ailleurs. Les témoignages de la présence humaine sont nombreux, à commencer par Metallurgic Park (quel nom !) à Dommartin, tentative très interessante de mettre en valeur la déjà ancienne pratique de la fonderie d'art, qui a notamment fait naître les fantaisies de Guiimard pour le métro parisien. Des entreprises sont restées, mais si peu compte tenu de tout ce monde, qui depuis le XV° siècle, peuplait cette vallée de fondeurs.

Voltaire a passé beaucoup de temps - 15 ans - tout près, à Cirey sur Blaise, dans le beau chateau mansardé et élégant d'Emilie du Châtelet, grande scientifique, mathématicienne et physicienne, qui fut bien plus que la maîtresse de Voltaire. Elle a notamment traduit Newton, rien que cela. Elle fut pressentie pour intégrer le Pantheon pour, au nom de la parité de la représentation des "grands hommes"... Quelle injustice des sociétés, que de laisser une telle personnalité dans l'ombre uniquement parce qu'elle est femme.

De Gaulle, né à Lille, se fit lui aussi adopté par la Haute Marne à Colombey les Deux Eglises où il devint propriétaire - bien avant qu'il soit "Le Général" - de cette ancienne brasserie devenue "Boisserie". Pas de photos de l'intérieur, pas plus qu'à Cirey. Dommage, on aurait aimé prendre cette fabuleuse vue sur la côte des Bar qu'il avait voulue de son bureau... Vue sur la vieille Gaule, en somme.

Quant au Mémorial et surtout au bel équipement qui accueille confortablement les visiteurs et présente une exposition permanente détaillant la vie du désormais grand homme, rien à redire, rien à critiquer, rien à reprocher, même en cherchant bien. Mise en scène vivante et attractive, iconographie impeccable et fouillée, parcours limpide très agréable... même les affiches anti-gaulliennes de mai 1968 peuvent s'acheter à la boutique.

La surprise fut aussi Colombey les Deux Eglises lui-même, village connu il y a longtemps : la proximité du Général lui a bien servi, ou plutôt, le village a su exploiter le flot des visiteurs à bon escient et en profiter pour s'embellir. Du coup, un passage voire un repas ou un goûter dans Colombey trouve son agrément sans problème.