Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


samedi 25 octobre 2008

Carpe Diem ou la bonne surprise : les Noces de Figaro à l'Opéra de Lille



Divine surprise ce jeudi lors d'un court séjour à Lille et alentours : une place, miraculeusement disponible, pour assister le soir même aux Noces de Figaro à l'Opéra de Lille.

Et bien, les lillois ont bien de la chance, de pouvoir bénéficier d'une production de ce niveau : musique par le Concert d'Astrée, et les étoiles montantes du chant lyrique international servies sur un plateau d'argent... Bref, un fabuleux spectacle dans lequel il n'y a quasiment rien à jeter, dans une mise en scène transparente à la vue - les techniciens sont parties intégrantes du spectacle - et suffisamment légère pour servir tout le reste, qui en valait largement la peine.

Sur le spectacle, donc, rien à dire. Comme souvent, c'est d'ailleurs que le problème survient. On se demande si certains spectateurs - sans doute des invités qui n'ont pas payé leur place - mesurent à quel point il est exceptionnel de pouvoir bénéficier d'une telle prestation, qui coûte au demeurant tant au spectateur qu'au contribuable. Pour la première fois, hélas, pour ce type de spectacle, on a pu assister à des comportements qui témoignent du contraire : chuchotements, mouvements et bruits de toute nature pendant les arias et même, coup d'eau à boire en se passant la bouteille au beau milieu d'une scène... Du rarement vu jusqu'ici à l'opéra. Consolons nous cependant : le public du XVIII° était bien pire si on en croit les chroniqueurs !



Distribution

Hélène Guilmette (Suzanne)
Matthew Rose (Figaro)
Kate Lindsey (Chérubin)
Nicole Heaston (la Comtesse Almaviva)
Jacques Imbraillo (le Comte Almaviva)

Jean-François Sivadier (mise en scène)
Alexandre de Dardel (décor)
Virginie Gervaise (costumes)
Philippe Berthomé (lumières)
Le Concert d'Astrée, Choeur de l'Opéra de Lille, Emmanuelle Haïm (direction).


Trois mentions spéciales sur ce plateau. D'abord Kate Lindsey, qui incarne un Chérubin extrêmement crédible alors que je trouve souvent ce rôle très forcé, et, pour tout dire, toujours trop féminin dans ses attitudes. Ici, le rôle est incarné avec l'ambiguité qui convient, grâce au jeu d'acteur de cette chanteuse, qui à l'évidence a travaillé de manière approfondie une gestuelle masculine.

Ensuite, la belle voix du ténor Cyril Auvity, un français ayant fait ses classes à Lille, qui incarne Don Bazile, second rôle dans l'opéra. En quelque sorte le régional de l'étape dont il faudra suivre l'itinéraire.

Enfin, l'orchestre, magnifique de clarté et de netteté dans son interprétation, fraîche, dépoussiérée, vive... alors qu'une bonne partie des airs est archiconnue et pourrait être interprétée sans trop de recherche.


A propos d'air archi-connu, et pour se remettre la fabuleuse musique de Mozart dans l'oreille, voici l'extrait de l'opéra imaginaire consacré à l'air le plus connu des "Noces".





Voi che sapete
che cosa è amor,
donne, vedete
s'io l'ho nel cor.
Quello ch'io provo
vi ridirò,
è per me nuovo,
capir nol so.
Sento un affetto
pien di desir,
ch'ora è diletto,
ch'ora è martir.
Gelo e poi sento
l'alma avvampar,
e in un momento
torno a gelar.
Ricerco un bene
fuori di me,
non so chi'l tiene,
non so cos'è.
Sospiro e gemo
senza voler,
palpito e tremo
senza saper.

Non trovo pace
notte né dì,
ma pur mi piace
languir così.
Voi che sapete
che cosa è amor,
donne, vedete
s'io l'ho nel cor.

mardi 21 octobre 2008

Divertissement post-moderne

Dites le avec des Post-it ! Petit divertissement entièrement visuel et sans prétention aucune... et je vous jure qu'il ne s'agit pas de la dernière pub pour Sony...

dimanche 19 octobre 2008

Demain, vous payerez l'eau de pluie...


Peu de temps ce week-end pour le blog : encore une fois, le soleil d'octobre et sa formidable luminosité a eu gain de cause. Promenade champêtre donc au menu. Dans un environnement complexe, il faut revenir à des choses simples et... gratuites !

Nota : "Demain, vous payerez l'eau de pluie" est le titre d'un documentaire d'Arte présenté le 23 septembre dernier. Joli, comme titre, non ?

mercredi 15 octobre 2008

Pêcheur de perles musicales (13) : les musiques sacrées missionnaires

Quelle découverte, il y a une dizaine d'années, que ces musiques sacrées missionnaires, entendues par hasard en diffusion dans le grand magasin de musique où j'avais mes habitudes à l'époque ! un grand collier de perles du nouveau monde... Découverte musicale d'abord, que ce vrai baroque du XVIII° présentant de curieux et joyeux accents andins, qui en réhaussent incontestablement l'éclat. Le compositeur le plus éminent en est Domenico Zipoli, élève de Scarlatti, musicien jésuite missionnaire de son état qui importa la musique européenne en Amérique du Sud tout en l'adaptant au contexte local. Découverte historique ensuite, que cette histoire des "Réductions", ou missions jésuites du Paraguay, cités utopies en acte, colonisatrices et évangélisatrices des peuples guaranis, sur lesquelles il faudra revenir.
Découverte musicologique enfin : l'édition récente des musiques sacrées missionnaires est principalement l'oeuvre d'un modeste label musical, K 617, issue d'une association de promotion du baroque dont le siège est en Lorraine. Cette région a par ailleurs a de profondes attaches baroques liées au mécénat de Stanislas, qui fit venir les meilleurs à Lunéville, siège de la cour de Lorraine à l'époque où ce "Roi de Pologne" était surtout le beau-père de Louis XV . Après l'édition des musiques, le réseau créé autour de ce label, avec le soutien du conseil régional de Lorraine notamment, a entrepris plusieurs projets de restauration des orgues du nouveau monde, dont celui de Cusco , ainsi que de nombreux projets de coopération musicale avec l'Amérique du Sud. A suivre. Ci-dessous, quelques morceaux des deux premiers coffrets des musiques sacrées missionnaires, encore en vente au rayon classique (ou ce qu'il en reste) chez les vendeurs de musique ou chez les majors de la vente de musique par internet. On signalera aussi que la musique est interprétée par l'ensemble de référence en la matière, Elyma.






dimanche 12 octobre 2008

Balade d'automne





Aujourd'hui, balade d'automne dans la grande forêt gauloise du pays de mes ancêtres dans une douceur d'octobre exceptionnelle : cela faisait longtemps ! Affinité évidente - comme héritée du fond des âges - avec ces futaies, ces odeurs, ces couleurs, ces sons.

A propos, pourquoi ne trouve-t-on pas le bruit des vagues ou le chant des oiseaux assourdissant ? Sans doute parce que notre espèce les a toujours entendus et que nous avons dans l'oreille les sons millénaires dont homo sapiens savait qu'ils n'étaient pas menaçants pour lui.





(photos prises aujourd'hui)

samedi 11 octobre 2008

Publications d'images : Schwerin



De Schwerin, on imaginait une ville grise de l'ex-RDA, industrielle et peu attractive. Dans les faits, nous sommes en présence d'une ville musée que le XX° siècle n'a pas abimée.

Schwerin illustre parfaitement le fait suivant : le régime communiste est-allemand - pas marrant du tout - a permis à ces villes d'échapper aux grandes restructurations qu'ont connu les pays d'Europe de l'Ouest dans les années 60 et 70, et qui ont massacré tant de centres villes avant qu'enfin il soit mis le holà dans les années 80. On ne trouvera donc au centre ville de Schwerin ni galerie commerciale décatie, ni hideux immeubles de bureau "verre et acier", ni pénétrante urbaine... Ouf !

(cliquer sur les photos pour accéder à la page complète)

mercredi 8 octobre 2008

Grande crise : le dessin du jour

"Jamais je n'aurais du laisser le papillon de nuit essayer de prendre la barre"
(dessin de Will Dawbarn)

mardi 7 octobre 2008

Publication d'images : Ratzeburg

Le compte-rendu du tour d'Allemagne se poursuit sur le site internet par la publication des images de Ratzeburg, escale remarquable sur la route entre Lübeck et Rostock.

samedi 4 octobre 2008

Pretty Alaskan Beauty

Ouh la la ! Ca craint pour la colistière du Sénateur Mac Cain, comme l'appelle aux USA. Un chroniqueur télé français disait avant hier fort méchamment que Sarah Palin était la partie poinçonnée du ticket républicain. Les médias américains regorgent d'extraits vidéo montrant sa difficulté à répondre à quelque question spécifique que ce soit, jusqu'au titre des journaux qu'elle dit lire attentivement.

Nous sommes encore une fois dans l'affichage d'une apparence censée capter telle ou telle fraction de l'électorat US - on voit assez bien lesquelles. Cela peut tout à fait réussir. Comment expliquer autrement que Georges W Bush fût élu, et deux fois ? Je souhaite donc bien du plaisir et beaucoup de patience aux tout puissants conseillers de la Maison blanche pour la rendre présentable en cas d'élection d'un Président de 72 ans.


Apparence pour apparence, on peut faire confiance à l'immense culture cinématographique des américains - dit sans aucune ironie, j'ai pu personnellement à plusieurs reprise faire l'expérience de la réalité de cette culture - pour apprécier ce petit bijou filmique, qui propose un clin d'oeil par seconde à peu près. On peut le trouver parmi des milliers d'autres choses inégales, mais certaines vraiment réussies, sur le site CollegeHumor.

Pas besoin de sous-titres : on aura vite compris le ressort du clip. Il s'appuie sur une déclaration récente de Matt Damon - ardent partisan démocrate - indiquant à quel point la "success story" à la Disney proposé par la "hockey mom" d'Alaska le terrifiait...




En prime, du même site, une reconstitution des bureaux de travail des deux vice-présidents potentiels juste avant leur débat d'avant hier. Je vous laisse deviner lequel est lequel.


jeudi 2 octobre 2008

Publication d'images : la côte près de Lübeck



Nous sommes évidemment en Europe du Nord : les troupeaux de "Strandkorb" - corbeilles de plage - qui peuplent les immenses plages de ce coin de la Baltique marquent le paysage de ces stations balnéaires à l'ancienne, conçues pour la flânerie et le rêve de voyage.

On retiendra également une lumière superbe, par tout temps et à toute heure, venu d'un ciel tout aussi habité que les plages et que la mer, sillonnée en tout sens par les ferrys, voiliers à l'ancienne, plaisanciers de tout bord. Le visiteur plus prosaïque notera que même le simple accès à la plage est payant.